Sablier n° 6.5.
James Siegel
10/05/2020
Pour le moment, avec une certaine trépidation intérieure et aucun résultat, je me demande comment on peut décrire ce qui arrive ici. Quand je sors, je vois beaucoup de discorde mais on ne peut pas dire c’est un pays sans lois. Notre classe sociale est peu évidente dans la rue. Il y a certains endroits qui sont les colonies des indigènes des banlieues. Il ne sont plus Africains ni d’ex-habitants d’aucun autre continent. C’est comme la banlieue maintenant - un mélange parlant une lingua franca. Pour le moment ce sont eux qui détiennent le gouvernement de l’entrée (bien fermée) de la boutique au coin du boulevard Magenta et de la rue Lucien Sampaix. Ils laissent leurs trésors en bas pendant la journée et reviennent la nuit. Il y a une autre colonie presque tout près sur le boulevard. Là ce sont les voyous. Souvent des bagarres, pas avec les colonies, mais avec les habitants de l’immeuble qui habitent au premier étage. Là il y a une différence de couleur. En bas c’est le mélange des « Africains » et des autres, en haut les blanchos sur leurs balcons, toutes les deux parties hurlant des mots inconnus de moi. Je me demande pourquoi ils ne jettent pas des objets. Mais, finalement, les insultes sont les objets. Le supermarché juste à coté, c’est un autre pays. Les indigènes des nouveaux pays qui se trouvent dans les entrées des immeubles ne passent jamais dans le territoire du supermarché. Ce supermarché a commencé avec des employés Africains, mais apparemment il y avait des difficultés. D’un jour à l’autre, ils ont tous disparu. Maintenant il y a un grand mélange d’Africains, Asiatiques etc. C’est plus efficace, plus rapide que les autres et aussi très poli.
Enough broken language for today. I continue by saying it is a relief to hear you are healing. Paris itself will also, despite the difficult economy. Mais le « self made » political order in place for the moment is a good sign.