Transitions est un mouvement qui comprend des membres permanents dont vous trouverez la liste dans « Equipe » et le statut précis dans les « mentions légales », tout en bas de la fenêtre du site. Il s'organise autour du site lui-même, et autour de rencontres (séminaire, tables rondes...). Né de la convergence entre un séminaire et un groupe de recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 alors tous deux dirigés par Hélène Merlin-Kajman, il comprend actuellement des enseignants-chercheurs, des enseignants, des doctorants, des étudiants. Son site accueille des textes de l'équipe etde tous ceux qui veulent participer à son projet.
L'arborescence du site est simple: vous pouvez vous en faire une idée d'ensemble en cliquant sur « Plan du site », et une idée particulière en lisant, pour chaque rubrique, son « dessein ».
Le titre des rubriques peut décontenancer un peu, mais il n'est pas ésotérique, et l'explication se trouve notamment dans le manifeste. Présents comprend la lettre (devenue mensuelle), le calendrier des séminaires, tables rondes et événements organisés par Transitions, ainsi que les comptes rendus de nos rencontres ; Intensités, des textes de recherche sur des thèmes de réflexion suscités par Transitions (actuellement en cours : « La beauté », « Le contresens », « Trop vrai », « Contexte » et, bien sûr, « La transition ») ; Littérarités, nos efforts pour redéfinir la notion ; Enseignements, des articles sur le sujet, des séquences de cours de français, un questionnaire sur la littérature (auquel chacun est invité à répondre), des réponses envoyées par nos lecteurs et, parfois, des réponses-pastiches ; Hospitalités, des inédits, des rééditions ou des traductions, ainsi que des « séminaires amis » ; enfin, Juste (« Juste une image, juste une fable »), de la création littéraire et visuelle.
Dans la préhistoire de Transitions, on trouverait bien des réflexions et des dialogues, le désir de poursuivre sous une autre forme des expériences collectives (celle de l'Observatoire de l'éducation dont Hélène Merlin-Kajman était l'initiatrice et la présidente, celle de Vendred!t, ici disséminée), et surtout, un enthousiasme commun. Et un diagnostic partagé : aussi riches, diverses, sophistiquées qu’elles puissent être devenues, les études littéraires (théories, histoires, lectures...) se trouvent face à une aporie : « notre » culture – bien sûr les guillemets s’imposent - a cessé de s’organiser autour de la littérature, centre vital des « humanités » il y a encore un demi-siècle. La littérature : ce singulier lui-même a été interrogé, problématisé, contesté, au point qu’on peut difficilement définir, aujourd’hui, l’unité d’un corpus qui serait l’objet propre de ces études dites littéraires.
Pourtant, la littérature continue à avoir un type d’existence qui échappe à l’investigation critique : elle fournit aux disciplines non « littéraires » – psychanalyse, sociologie, histoire, philosophie, anthropologie, etc. – un réservoir d’exemples et de références vivantes ; elle continue aussi à être investie comme pratique : pratiques de création, de lecture, d’enseignement, pratiques thérapeutiques, etc.
L’hypothèse qui est la nôtre est la suivante : la littérature n’existe comme objet visé par un commentaire ou un savoir qu’à condition d’avoir d’abord existé comme pratique relationnelle, transitionnelle. Suspendant la question de sa définition, nous parions sur son existence partagée et voulons faire d'elle l'occasion de rencontres et d'actes multiples d'où jaillira, nous le croyons, une nouvelle manière de concevoir notre engagement dans nos disciplines et dans notre enseignement, peut-être même une nouvelle esthétique.
Avec tous ceux que le projet interpellera - enseignants, chercheurs, étudiants, mais pas seulement : n'hésitez pas à répondre au questionnaire, à nous écrire, à venir ! - nous voudrions inscrire notre démarche dans ce tissu transitionnel pour rendre à la littérature, et même à la culture en général, son épaisseur, sa visibilité, son intensité, et faire valoir ce qui se transmet avec elle, ce qui se donne et s’échange à travers sa « fréquentation ».