Sablier n° 3.8.
Lucie Leperck
12/04/2020
A vrai dire, je ne sens pas quelque chose d’inhabituel dans mon confinement, j’ai bien l’habitude de m’ennuyer, de tourner en rond. Le souci que je rencontre, qui s’accentue davantage depuis ce début de confinement, est de ne pas savoir où mettre la tête. Je suis une personne très organisée, notamment dans mes cours et depuis maintenant 12 jours, je n’y arrive plus, je croule sous tous les mails qui nous sont communiqués et je perds de plus en plus la motivation à faire quoi que ce soit. C’est un sentiment assez particulier, je n’aime pas rester à ne rien faire, je n’aime pas m’ennuyer mais je suis incapable de gérer mes cours à distance. Et pourtant, les trois heures de transports par jour pour aller en cours sont pour moi une perte de temps. Je pensais que la vie de « déscolarisée » pourrait me convenir mais je n’en suis plus certaine, rester toute la journée, enfermée chez moi, ce n’est pas fait pour moi.
En revanche ce confinement me permet d’affirmer avec certitude que, comme je le savais déjà, je ne fais pas des études qui me plaisent, et surtout, je suis faite pour voyager et découvrir le monde. Peut-être est-ce mon bas âge qui me forge ainsi. Je trouve que tourner en rond est étrange, j’ai toujours un peu eu cette habitude mais le confinement accentue cette « activité » si on peut l’appeler comme ça et je n’apprécie nullement ce sentiment de tourner en rond, j’ai toujours besoin de changement. Ce qui n’est pas familier à mon domicile, est de voir que nous sommes trois à nous ennuyer rapidement et pourtant nous ne faisons rien ensemble car nous ne nous ennuyons pas au même moment. Nous n’avons pas l’habitude de n’avoir rien à faire et selon chacun et le rythme de travail, ça peut convenir. Donc ce qui est familier pour ma part est cet ennui qui plane sans cesse dans cette maison (totalement inhabituel).