Lucas Herradi

04/04/2020

Je me réveille ce matin, j’essaie de me donner un objectif pour la journée même si je sais pertinemment qu’elle sera longue, je sens la chaleur des rayons de soleil à travers les volets. Mais ce soleil, je n’y toucherai pas, pas aujourd’hui en tout cas, j’ouvre la fenêtre pour que cette chaleur puisse atteindre ma peau, après tout ça ne fait de mal à personne. Le voisin se met à faire marcher sa perceuse et là je me rends compte que je ne peux pas échapper à ce bruit, je dois m’obliger à l’écouter le temps qu’il s’arrête. Puis je cherche des idées pour m’occuper…

Lire ? Écrire ? Chanter ? Regarder un film ? Non, je reste juste là à regarder mes messages parce que je ne me sens pas libre de pouvoir me reposer ou de me divertir comme bon me semble, je ressens beaucoup de tension, même auprès de mes amis qui se soucient des prochaines semaines. J’ai appris hier soir que ma sœur avait été atteinte par le virus ainsi que ma nièce, alors j’attends d’avoir des nouvelles. Les cris des enfants qui jouent en bas de ma fenêtre me rendent nostalgique de cette époque où nous jouions pendant que les premières fleurs apparaissaient lors des premiers jours de printemps. Je me dis que ce sera à moi de jouer aussi, ce n’est qu’une question de temps.

 

19 mars 2020