Exergue n° 33

 

« Mon travail a toujours consisté à unir la vérité et la beauté, mais quand j’ai eu à choisir l’une ou l’autre, j’ai toujours choisi la beauté. » 

Hermann Weyl, (1885-1955), mathématicien
cité par James Roy Newman (dir), The World of Mathematics, 2000, Vol. 3, p. 183. 

 
 


  Tiphaine Pocquet

28/04/2012

 

Etrange beauté mathématique. Nombreux sont-ils à revendiquer la beauté d’une démonstration et l’élégance de la formule enfin trouvée. D’autres parlent de cette beauté supérieure quand l’horizon s’éclaire subitement, après des mois à faire vivre une idée dans sa tête.

Et s’il fallait donner les critères de cette beauté ? Les mathématiciens ont réponse, semble-t-il : la simplicité derrière la complexité, la surprise d’un résultat neuf, l’économie dans les moyens, la nécessité de ce qui semble tracé par la main de Dieu.

eiπ + 1 = 0 c’est beau ? Nécessaire, surprenant, concis comme un poème.

On arpente donc les couloirs de la Fondation Cartier, à l’écoute de cette beauté hautement revendiquée par les chercheurs interrogés dans le cadre de l’exposition « mathématiques, un dépaysement soudain ». Et c’est finalement au geste d’une main que l’on s’arrête, traçant pour nous des signes cabalistiques sur un tableau noir comme la nuit.  

 

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