Abécédaire
Hélène Merlin-Kajman
12/09/2015
1. Tout ce que l’on peut faire avec art ! La liste est infinie : un violon, un paysage, un bouquet de fleurs, un poème, la cuisine, du patinage, une symphonie, du vin, un guéridon, une photographie et une mise en scène et un film, de la mode et des vêtements, une nature morte, de la calligraphie, de la décoration, monter à cheval, arracher des dents (pourquoi non ?) – et, non moins difficile, parler des dents à condition d’approcher de la perfection d’un Wittgenstein.
Et, encore mieux, un crime (cf. Thomas de Quincey)...
Face à une crapule – prenez Iago – on pourrait dire aussi : vraiment, c’est du très grand art...
2. Après cela, il fait noir comme dans un four...
3. Rappellera-t-on après tant d’autres que l’art n’est pas moins « art » dans les « arts et métiers » que dans les « beaux-arts » ?
4. Rappellera-t-on après tant d’autres que dans les beaux-arts aussi, les arts sont des techniques ?
5. Là-dessus, je passe
Qu’il y ait, sauf exception, de l’art de faire dans l’art, bien sûr !
Donc, je passe. À vous de jouer.
6. Rappellera-t-on que dans les beaux-arts, les arts configurent des trajectoires sociales, constituent souvent des manières de parvenir pour ceux qui s’y exercent par intérêt, par ambition ?
7. La fureur, l’enthousiasme, le génie, la vocation, la consécration, etc. : lexique frelaté.
Oui ?
8. Le beau, le sublime, le touchant, le divin, la grâce, le charme – ah, le charme ! – etc. : lexique frelaté.
Oui ?
9. Non.
10. S’il vous plaît, cessons ces plaisanteries. Il s’agit pour nous, aujourd’hui, de rebondir... Sans rien oublier, ça va de soi... Sans intimidations d’aucune sorte, d’où qu’elles viennent...