Hélène Merlin-Kajman
05 mai 2012
Certaines semaines, je ne me sens pas d’autre envie que de poursuivre ici ce que Manon Worms, commentant une citation de Genet, place sous le signe de l’ovalité du ballon, dont on ne sait où il rebondira. Relance et oscillation : « tracer un trait entre les contraires ».
Ou bien prolonger mon regard de quelques simples mots, comme pour la photo de Marie Brière de la Hosseraye, éclat de lumière et de mystère où d’invisibles ondines jouent avec les génies de la forêt.
Ou simplement me réjouir de l’expérience rapportée par Antoine Pignot : Shakespeare joué par des enfants intensément pris par le drame.
Ou encore, faire discrètement écho aux réponses au questionnaire, qui, cette semaine, chose rare, donnent des exemples de textes qui ont influencé la vie de leurs auteurs : l’Anonyme n°4, des titres de romans et des noms d’écrivains ; et Clémentine Cambier, « les textes de la chanson française ».
Ce n’est pas de ma part pulsion métatextuelle ou métacritique : c’est démultiplier la puissance métaphorique des phrases et des images et, de la sorte, comme pliages japonais s’épanouissant dans l’eau en corolles, donner à tout ce que nous publions couleur de littérature afin que chacun y puise ce qui convient à la situation du moment.
Privilégier l’espoir, le préférer au noir et trop actuel tourment de l’apocalypse.
Développer une propension à l’avenir.