Hélène Merlin-Kajman
26 janvier 2013
Ce qui s'envole
Cette semaine, des choses précieuses, intenses, aussi graves que légères, légères que graves.
Cela ne se sépare pas.
Homo bullus – je retiens mon souffle. Nous sommes mouches qui obsèdent les yeux, mouches qui voulons faire mouche, mouches pleines d’espoirs, de révoltes, de marches, d’oeuvres, de résistances, d’amours.
Et pourtant – de simples bulles. Un sablier, une fleur fanée, un miroir, et de vaines occupations éparses autour d’un front abasourdi.
Ce sont les mouches de Max de Carvalho, « Le pouvoir d’apprivoisement du petit ». Des poèmes zigzaguent en pattes de mouche, apprivoisent la peur.
La littérature si faible qu’elle peut tout. Elle nous envole ; et, plus loin que nous, franchit le mur du son.
« Attentif à la ténèbre, et qui lui fait prudemment passage », l’exergue de Brice Tabeling sur une phrase de Georges Didi-Huberman souffle à son tour, vers nous, le « pouvoir de remontée » de la littérature.
Et encore : la grande simplicité, sobriété, des réponses d’Eugénie B. à notre questionnaire.