Hélène Merlin-Kajman
01 mars 2014
Hermès
Une fois n’est pas coutume : Anne-Claude M, qui répond aujourd’hui à notre questionnaire sur la littérature, répond affirmativement à la question de savoir si elle aime non seulement raconter des histoires, dire des proverbes et faire des jeux de mots, mais encore dire des comptines. Sa raison ? « Pour le plaisir des mots, par “gourmandise” ». Et elle conclut son questionnaire par cette remarque : « J’aimerais bien savoir si des gens qui n’aiment pas la littérature ont répondu ». Cela a dû arriver une ou deux fois. Mais il y a un obstacle à ce que ceux-là puissent répondre : comment prendraient-ils connaissance d’un questionnaire proposé par un site qui « aime la littérature » et cherche à renouveler les raisons d'un tel amour ?
Par vous, peut-être ! Faites remplir notre questionnaire par ceux de vos parents, amis ou connaissances dont vous savez qu’ils n’aiment pas la littérature ! Nous les publierons avec joie.
Cette semaine, un poème de Martin Rueff interpelle Andy Warhol à propos de sa phrase : « dans le futur, chacun aura droit à quinze minutes de célébrité mondiale ». C’est âpre, lucide, ça prend à la gorge (Warhol, et nous – pas de la même manière – mais l’un parce que l’autre). C’est beau.
Un exergue, sur une citation de Françoise Bonardel, présente Hermès : « dieu des transitions ? », se demande Victor Beguin en déployant les méandres de sa figure messagère, médiatrice, mais non réconciliatrice.
Enfin, un article pour le thème « transition » de la rubrique « Intensités » réfléchit sur une période de transition vers, et sur une question de transmission de, « notre modernité » passée... Que fait-on, aujourd’hui, de ce « nous » ? Telle peut se résumer la question que j’y formule, à partir de la présentation critique de l’oeuvre de Louis Marin.
Ce que nous cherchons, à travers ces publications, c’est à conjuguer nos inquiétudes et nos questions pour infatigablement devenir – condition de tout changement.