Hélène Merlin-Kajman
07 novembre 2020
Morosité
Ma lettre sera brève, et nos textes parleront mieux que moi.
A l’annonce du couvre-feu, nous avons décidé de relancer nos sabliers écrits pendant le confinement de mars-avril et de les pérenniser (du moins un temps) sous le titre : « Ce qui nous arrive ». Nous n’imaginions pas que quelques heures plus tard, il rendrait un son absolument sinistre. Mais entendez tous ses sens possibles. J’ai commencé.
Eva Avian et moi-même avons écrit un adage et nous trouvons d’accord pour ne pas beaucoup aimer les « cruches cassées » : un raisonnement trop facile selon nous. C’est le premier adage qui ne nous donne aucune sagesse.
Natacha Israël et Boris Verberk ont tous deux essayé de cerner l’inquiétude que leur inspirait l’extrait de Robinson Crusoé de la saynète de ce mois.
Et moi, le malaise suscité aujourd’hui par l’extrait de Donna Haraway proposé pour la conversation critique.
Bon semi-confinement. Nous nous retrouverons dans un mois, confinés encore ou non.
H. M.-K.
Prochaine saynète : un extrait du prologue d'Yvain de Chrétien de Troyes.
Prochain adage : « La nuit porte conseil ».
Prochaine conversation critique : un texte d'Edward Saïd.