09 décembre 2011



Hélène Merlin-Kajman

 

 

Vous verrez que cette semaine, nous avons mis trois réponses au questionnaire sur le site, celle de Lilu, celle de Vincent B., et celle de Julien, notre plus jeune « répondant » (il a quinze ans !)  : c'est pour introduire à la table ronde de demain.

Analysant les multiples accommodations du regard de qui, s'approchant d'un tableau, passe sans cesse de la décomposition à la recomposition de l'image, Florence Dumora évoque « le point de magie qui opère la transition merveilleuse de l'une à l'autre ».

La phrase semble appeler un exergue ! Mais cette semaine, le commentaire que Lise Forment consacre à un propos de Geertz ouvre la réflexion sur le contresens, prochain thème d' « Intensités » après la beauté : il commencera en janvier sans interrompre le précédent.

Et à propos de la beauté, cette semaine aussi, nous accueillons sur le site un texte qui nous invite à entrer dans l'étrange beauté des mathématiques. Ce n'est pas son objet propre : mais elle est là, nécessaire ; et nous découvrirons peu à peu - car c'est le premier d'une série - comment Pierre François Berger ne sépare pas la littérature de l'intelligence de sa discipline, et invite tant les « matheux » que les « littéraires » à considérer les mathématiques de plus près et de plus loin - encore une « approche » !

Mais une troisième accommodation se recommande à vous cette semaine.  Etes-vous sereins, indignés, horrifiés face aux techniques de procréation artificielle ? Il faut vous déplacer au théâtre de la Colline. Dans Ex vivo/in vitro, spectacle d'une rare justesse - justesse esthétique, justesse intellectuelle, justesse éthique -, Jean-François Peyret et Alain Prochiantz nous retournent toutes nos questions, avec égards mais sans concessions : on en sort éclairé, dans tous les sens du terme ; et méditant cette proposition : la filiation, c'est un récit, un point, c'est tout. Encore la littérature ? Dépêchez-vous, le spectacle se termine le 17 décembre.

Enfin, vous trouverez le compte rendu d'un séminaire de Transitions : un débat vif avec Alexandre Gefen qui tournait autour de l'avenir de la littérature et la question de sa valeur : ce qui nous ramène encore au sujet de demain...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

02 décembre 2011



Hélène Merlin-Kajman

 

 

Il y a 
le nouveau « dreamscape » de Mary Shaw dont je ne dirai rien qu’un peu de silence autour ;

Il y a 
un texte de Claude Reichler qui parle d’Artaud et de Rivière, m’étonne et m’émerveille, et dont je ne redirai que la première ligne :

« Oiseaux! Ailes d’oiseaux! Caquetis volatils d’ailes d’oiseaux! Il n’y a pas de place pour l’amour! »

et sinon, il n’y a 
rien à vraiment signaler cette semaine, car peut-être le visiteur maintenant retrouve avec plaisir chaque samedi l’exergue nouveau (ici, Barthes et une nouvelle occurrence de l'objet transitionnel) et les questionnaires (aujourd'hui, de Serge Martin et de Marie-Christine Pavis) qui renouvellent la surprise de tant de variations singulières sans lassitude à les lire ; et aussi, demeure visible celui de François Cornilliat, presque une contribution critique par son ampleur généreuse...

Ah si ! pardon ! autre chose :

Samedi prochain, 10 décembre, rendez-vous ! Nous parlerons de Transitions et de son questionnaire, et de vos réponses, et des perspectives sur la littérature...

 

 

 

 

 

 

 

 

19 novembre 2011



Hélène Merlin-Kajman

 

 

Découvrez! La réflexion sur la beauté cette semaine est partout: dans l'inédit de Jean Kaempfer qui réfléchit sur l'usage et l'abus des Belles-Lettres, dans la rencontre avec Bettina Ghio sur le rap (aux antipodes!), le questionnaire d'Hugues... Seul l'exergue de Marie Bolloré commentant une phrase de Foucault y échappe pour nous ramener à une (tout autre?) dimension de la lecture: celle qui associe la méditation à la manducation. Un fil commun? Oui: la nécessité d'une élémentaire sincérité, d'un souci de soi doublé d'un minimum élémentaire d'irrévérence.

 

 

 

 

 

 

 

26 novembre 2011



Hélène Merlin-Kajman

 

 

La grâce serait-elle « une aventure où la vieille tâche d'homme signifie » ? On sent poindre comme un oxymore. Que pourraient bien avoir en commun la « forme prépolitique de survie » que Marie-Hélène Boblet, à l'occasion d'une phrase de François Bon, voit dans le roman, et cette scénographie des œuvres galantes qu'évoque Delphine Denis à partir d'un vers célèbre de La Fontaine? Il serait tentant d'enchaîner : « et pourtant... » Non. Pas d'et pourtant. L'usine et le salon mondain n'ont, dans l'histoire, rien à voir. Il en va autrement quand nous nous en emparons, dans le for intérieur de la lecture, dans nos cours aussi : divers chemins sont bons à frayer. « Que la notion de "littérature" ait sa légitimité ne l'empêche pas de se briser intérieurement dès qu'elle se demande, dès qu'on lui demande de quoi elle est faite », écrit François Cornilliat dans sa réponse au questionnaire, et « il n'y a pas (toujours) lieu de faire de ce mécanisme un traumatisme ». En somme, la « vieille tâche d'homme » est boîteuse - ou se déboîte ; et, paradoxe grave et cocasse, ou peut-être simplement merveilleux, c'est ici la grâce « plus belle encor que la beauté » qui nous le signale.

 

 

 

 

 

 

 

 

11 novembre 2011



Hélène Merlin-Kajman

 

 

Il serait fastidieux de vous redire, chaque semaine, qu'il y a un nouveau questionnaire, un nouvel exergue, un nouvel article, une nouvelle fable (« La cigale et la fourmi », oui!) ; artificiel d'établir un lien nouveau entre eux, et entre eux et les précédents. Tout n'entre pas dans un système merveilleux d'échos, comme si Transitions obéissait à un plan providentiel qui n'attendait que nous pour se révéler. Il suffit que se constitue peu à peu l'espace d'un questionnement, et qu'il se communique, conduit par le « fol espoir » évoqué par Sarah Mouline ou au contraire - mais est-ce vraiment l'inverse? - par la résistance à la folie en quoi consiste l'écriture pour Charlotte Taieb. Il suffit de cette oscillation ardente entre deux régimes de la beauté décrite avec force par Gérald Sfez pour que se relance la forme d'une question. Non comme une baguette de sourcier: nul gisement, nulle source cachée - mais, obstinément, des complications...

 

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