Les Convergents

                     Convergents n°2

 

Trois textes qui convergent. Pas d’images, fixes ou animées. Des mots.

Il y a les brèches. La souffrance. Dans les trois textes, des figures de femme aussi. Le « Je » d’Anouk Siboni fait la généalogie de ses chimères). Il y a la mère, la grand-mère, la mère de la grand-mère, et Carlo Bononi, et les baleines, au loin. La lecture comme une porte de sortie (comme porte de sortie).

C’est entre deux parenthèses que François Jacquet-Francillon nous écrit que « l’on raconte pour transmettre, n’est-ce pas ? Et ce qui est transmis est sauvé… », parce que la mère du narrateur lui parle de cette journée où les larmes ont coulé à flot, en 45.

Dans les trois textes, le judaïsme. Tellement attaqué de partout que la définition du terme n’a pas fini de trembler.

Et des échappatoires, aussi. L’Amérique pour Dora, et pour Gilbert Cabasso, un tissu de soie blanche et bleue, destiné à la prière juive, que des Arabes musulmans ont soigneusement conservé. Trente deux ans après l’avoir trouvé, ils le rendent à l’homme qui avait dû l’abandonner dans l’appartement qu’ils occupent à présent.

On transmet pour sauver, on sauve pour transmettre. La littérature répare tout. Les disparitions, les exils, et le quantodon.

Coline Fournout, David Kajman, Sarah Mouline

 

 


 


 


Powered by : www.eponim.com - Graphisme : Thierry Mouraux   - Mentions légales                                                                                         Administration