3-5 octobre 2012

Colloque international

Co-organisateurs (pour Transitions) : François Cornilliat et Hélène Merlin-Kajman

Avec le soutien de l’EA 174 et des Relations internationales (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3) et la School of Arts and Sciences (Rutgers University) :

« LITTÉRATURE » : OÙ ALLONS-NOUS ?

Mercredi, jeudi matin et vendredi :
Centre Censier, 13, rue de Santeuil (75005) Salle Las Vergnas (3ème étage)

Jeudi après-midi :
Grand amphithéâtre de l'Institut du monde anglophone, 5, rue de l'Ecole de médecine

 

ARGUMENT

(Vous pouvez lire la synthèse du colloque, et les actes publiés : 1ère session, 2e session, 3e session, 4e session, 5e session, 6e session).

Est-ce par un abus de langage depuis longtemps constaté et documenté, ou par habitude, par pesanteur institutionnelles, que l’on continue à parler de « littérature » pour désigner un corpus de textes écrits avant la Révolution française et identifiés anachroniquement comme « littéraires » à partir de la mutation sémantique et institutionnelle du nom et de l’adjectif depuis la fin du XVIIIe siècle ? Est-ce par un autre abus, ou par habitude, que l’on continue à parler de « littérature » au sens hérité de cette mutation, à propos de ce qui s’écrit, se lit, s’enseigne aujourd’hui, fût-ce pour déplorer son détournement, son déclin, son décès, et ceux de la culture dont elle constituerait le cœur ? En supposant que nous soyons en train de sortir d’une conception de la « littérature » qui, pendant deux siècles, servait entre autres choses à coopter des textes antérieurs à son avènement, avons-nous affaire à la dislocation irrémédiable d’un corpus encore appelé « littéraire », du plus ancien au plus contemporain, ou à sa recomposition, et sous quel nom ?

Notre colloque voudrait lancer une réflexion commune sur ces questions, qui engagent notre façon de concevoir aussi bien notre enseignement que les relations épistémologiques que supposent, maintiennent, ou interrogent les chercheurs en « littérature » spécialisés dans l’étude de différentes périodes, de la plus ancienne à la plus contemporaine.

Nous souhaiterions que ces spécialistes se demandent non seulement ce qu’ils entendent par « littérature » dans leurs domaines respectifs (ou s’ils entendent encore, ont besoin d’entendre encore quelque chose par là), mais encore si et comment cette question s’articule et s’assemble à leurs yeux avec d’autres moments, époques, corpus, définitions de la littérature ou du littéraire, et en particulier le plus contemporain ; est-il même nécessaire, selon eux, que cela s’articule ou s’assemble ? L’écart entre ces différents aspects, moments, fonctions de la « littérature » leur paraît-il s’accroître ou se réduire, se radicaliser ou demeurer négociable, ou le devenir autrement ? Se sentent-ils, intellectuellement ou épistémologiquement, plus proches, par exemple, des historiens spécialistes de leur siècle, ou bien des « littéraires » spécialistes d’autres siècles ? Enfin, voient-ils subsister un rapport, ou s’établir un nouveau rapport, entre leur savoir spécialisé tel qu’il se constitue actuellement, et la manière dont les auteurs dont ils s’occupent peuvent (pourraient) être présentés à, appréciés par des lecteurs contemporains, ou enseignés à des lycéens, c’est-à-dire partagés avec des gens qui ne partagent pas ce savoir, au même titre que des œuvres d’époques différentes ?

Il s’agit en somme de nous demander, de notre point de vue particulier de « spécialistes » encore désignés comme tels, de quelle(s) culture(s) des textes et des œuvres nous sommes en effet (ou demeurons, ou devenons), en tant que lecteurs, chercheurs, et transmetteurs, partie prenante. Plutôt qu’un colloque traditionnel, nous aimerions aborder ces questions sous la forme d’un atelier, chacun présentant son point de vue de façon synthétique en 5 à 10 minutes avant de relancer la discussion collective ; le jeu consistant pour chacun à s’adresser d’abord aux spécialistes d’autres domaines que le sien propre. La rencontre s’étendra sur quatre demi-journées, les 3, 4, et 5 octobre 2012.

 

Mercredi 3 octobre

13h30 : Accueil

Abus de langage, illusion de continuité ?

      AVANT LA RÉVOLUTION

Présidence : François Cornilliat, Rutgers University

14h-14h55 : Interventions

Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Université Paris – Sorbonne

Michel Magnien, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

Michel Jourde, École Normale Supérieure de Lyon

Mathilde Bombart, Université Jean Moulin - Lyon 3

Jean-Paul Sermain, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

14h55-16h : Discussion générale

     APRÈS LA RÉVOLUTION

Présidence : Jérôme David, Université de Genève

16h30-17h25 : Interventions

Myra Jehlen, Rutgers University

Jacques Rancière, Université Paris 8 - Saint-Denis

Jean-Nicolas Illouz, Université Paris 8 - Saint-Denis

Jean-Louis Jeannelle, Université Paris - Sorbonne

Oana Panaïté, Indiana University - Bloomington

17h25-18h30 : Discussion générale

Jeudi 4 octobre

9h30 : Accueil

1ère session

Présidence : Claire Badiou-Monferran, Université Nancy 2

10h-10h45 : Interventions

Bill Burgwinkle, University of Cambridge

Nathalie Dauvois, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

Florence Dumora, Université Paris Diderot - Paris 7

Nicholas White, University of Cambridge

10h45-12h : Discussion générale

Dislocation des méthodes ?

Présidence : Sarah Nancy, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

14h-14h45 : Interventions

Francis Goyet, Université Stendhal - Grenoble 3

Emma Gilby, University of Cambridge

Uri Eisenzweig, Rutgers University

Pierre Bayard, Université Paris 8 - Saint-Denis

14h45-16h : Discussion générale

Dislocation de la discipline ?

Présidence : Marie-Hélène Boblet, Université Caen

16h30-17h15 : Interventions

Ullrich Langer, University of Wisconsin - Madison

Johannes Türk, Indiana University - Bloomington

Catherine Croizy-Naquet, Université Sorbonne Nouvelle - Paris

Martin Rueff, Université de Genève

17h15-18h30 : Discussion générale

Vendredi 5 octobre

9h : Accueil

La transmission... de quoi ?

Présidence : Hélène Merlin-Kajman,Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3

9h30-10h25 : Interventions

Florence Goyet, Université Stendhal - Grenoble 3

Marc Hersant, Université Jean Moulin - Lyon 3

Claude Mouchard, Université Paris 8 - Saint-Denis

Catherine Coquio, Université Paris Diderot - Paris 7

Carole Allamand, Rutgers University

10h25-12h30 : Discussion générale

 

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