Séminaire de P. Hochart et P. Pachet :
séance du 23 janvier 2015
          

 

La prochaine séance du séminaire aura lieu le vendredi 23 janvier, de 13h à 15h, à la Sorbonne, escalier C, 2ème étage, salle Max-Milner.

Nous lirons le dernier livre d’Henri Michaux, Poteaux d’angle, livre différent de tous les autres par son ton prescriptif, comme un recueil de maximes fermes et inattendues pouvant guider la vie de qui voudrait rester soi.

La première édition du livre date de 1971 (L'Herne), puis le recueil augmenté est paru en 1988 chez Fata Morgana. Le texte paru en 1981 chez Gallimard (et disponible en Poésie/Gallimard, 6 €) se compose dans sa disposition définitive de trois moments suivis d’un poème final: « Retour à l’effacement / à l’indétermination / Plus d’objectif / plus de désignation... »

Quelle distance y a-t-il (quel parcours), entre ce moi déterminé quoique paradoxal, et le moi dispersé, amenuisé, mince, de Un certain Plume (1930)  par exemple ?

Selon quel mouvement s’écrivent ces maximes, déposées au fil des jours, rebattues, rapprochées pour former un ensemble ?

Et par-delà : y a-t-il une relation entre le tutoiement de ce rapport à soi (« c’est à un combat sans corps qu’il faut te préparer... »), tutoiement qui évidemment atteint aussi le lecteur, et la pratique du journal intime, du journal d’amélioration de soi (celui des Pensées de Marc Aurèle par exemple: « à toi-même » ou « à soi-même »: eis heauton) ? Michaux, semble-t-il, ne tenait pas de journal. Mais Mes propriétés (1929) est nommé « journal », et Ecuador est à la fois journal de voyage et journal intime.


  

 Pour toute information complémentaire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

 

 

 

 


 

 

 


 

 

Powered by : www.eponim.com - Graphisme : Thierry Mouraux   - Mentions légales                                                                                         Administration