Hélène Merlin-Kajman

 

 


04 décembre 2021

Semer le vent ?

C’est l’adage d’aujourd’hui qui m’inspire la question, un adage merveilleux parce qu’il se prête à tout, du destin personnel aux destins collectifs, tous les plus divers évidemment. Augustin Leroy n’a pas peur de la tempête ; moi, si. Mais ni l’un ni l’autre n’avons adopté de position lourdement morale (ou moi peut-être un peu plus que lui) ; et tous deux nous avons fait place au « semeur de vent ».

Pas de position morale non plus à l’égard du texte d’Arthur Dreyfus, qui pouvait nous y inciter, Guido Furci et moi (ou lui peut-être un peu plus que moi). Nous l’avons tous deux commenté avec étonnement.

Quant à Foucault et ses « hommes infâmes » ! Foucault en semeur de vent ? Foucault n’avait peur de rien, je crois (pas même des têtes en haut des piques). Ici il se penche sur les presque absents de l’histoire, les presque muets des archives – et leur associe la littérature. En deux trajets aussi réfléchis que sensibles, Benoît Autiquet et Augustin Leroy écoutent et questionnent les résonances qu’a ce texte aujourd’hui, pour eux, pour nous – et disent leur enthousiasme autant que leur embarras. Et ce ne sont pas tout à fait les mêmes !

Une belle séance de séminaire en perspective (jeudi 16 décembre) !

H. M.-K.

Prochaine saynète  : un texte de M.-H. Lafon.

Prochain adage : « Mieux vaut ami grondeur qu'ami flatteur ».

Prochaine conversation critique : un nouveau texte de Michel Foucault.