Abécédaire
Gilbert Cabasso
31/01/2015
De la description d’un geste « maladroit ou vulgaire » suscitant la honte, Sartre produit l’un de ses concepts les plus féconds : le pour-autrui. Ni chose, ni conscience intime de soi, le geste se qualifie dans l’horizon du regard qui le constitue. A moins d’être… inqualifiable !
« Faire un geste », expression d’une chorégraphie éthique. C’est le corps qui donne et se donne. Une action adressée qui, féminisée, s’héroïse dans l’attente du poème. Parfois, l’adresse ne laisse aucune trace. Il pourrait n’être pas même perçu. Destiné, mais en pure perte. Forme pure d’un mouvement du corps. Une danse, oui.