Abécédaire
05/09/2015
Racines – Souvenirs
« Le métier de mon grand-père, c’est de planter des arbres. »
Poèmes, collages, recueils de feuilles à l’école, à l’automne
Abattre un arbre, en deuil. En planter trois d’espoir.
Nous parlions aux arbres en les passant, leur donnant des âmes, compagnons de marche.
Tronc – Sensations
Tourner, tourner autour du marronnier tandis que le peuplier chante. Embrasser le tronc, se râper la joue.
Branches – Images
Diego Mendoza Imbachi, Loggia Graphis. Ils vous dépassent trop grands. Ramènent à la terre, vous tournent vers le ciel
Pourquoi Idéfix pleure-t-il quand on arrache les arbres ?
Giorgione, Vénus au repos – Derrière le corps nu, trois arbres Renaissance qui structurent s’oublient et se retrouvent.
Giuseppe Penone, L’arbre des voyelles – Monstre vaincu et fatigué dont les racines sont des sons.
La Fontaine, « Le Chêne un jour dit au roseau…Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr…Celui de qui la tête au ciel était voisine Et dont les pieds touchaient à l’Empire des morts. »
Giono, « Il faisait ainsi un trou dans lequel il mettait un gland puis il rebouchait le trou. Il plantait des chênes. »
Ike no Taiga, Bambous dans la tourmente. A l’encre, seule la branche demeure, essence d’arbre.
Silhouette
Un bel arbre ? Huit mètres de bille, deux de circonférence /// Le tronc biscornu, les branches basses /// Le fruitier croulant sous les fruits /// La silhouette solitaire dans la lande /// L’art du bonzaï, taillé, aimé, chéri /// Le tronc pourri, refuge, nourriture, poussière.