Hélène Merlin-Kajman

11 mai 2013

 

 Brouillards

 

« - Qu’aimeriez-vous que l’école fasse lire ? », demande notre questionnaire sur la littérature.

« Des livres que le prof aime », répond Marine, 15 ans. En somme, son point de vue d’élève rejoint celui qu’exprimait Lary Stolosh dans le questionnaire publié la semaine dernière.

La réflexion de Laurent Susini pourrait être inscrite dans ce sillage. De façon inconfortable, il envisage certaines contradictions pouvant surgir entre le plaisir pris à un texte et l’élucidation de son sens – ou de l’un de ses sens possibles. Comment enseigner, transmettre, dans ces cas de figure ? Quelle autorité accorder au philologue et à l’historien, si leurs propositions plaident contre ce que l’on aime ou ce que l’on sent ?

Questions urgentes, nécessaires, exactement celles que nous souhaitons voir en débat pour le thème « Le contresens » de la rubrique « Intensités ».

Comme l’exergue écrit par Tiphaine Pocquet sur une citation du photographe Jean-Lionel Dias le suggère, si le brouillard plaît au regard, c’est parce qu’il nous fait chercher plus loin...