Hélène Merlin-Kajman

14 septembre 2013

 

Rentrée, bienvenue !

L’été est déjà loin, mais il n’est pas trop tard pour souhaiter qu’il vous ait été propice. Transitions reprend ses activités, notamment son séminaire et ses publications, avec un exergue et une réponse au questionnaire hebdomadaires. N’oubliez pas que chacun est chaleureusement invité à participer à ces deux gestes qui constituent, à nos yeux, l’une des principales singularités de notre mouvement – ils donnent le ton !

Du reste, pour notre troisième rentrée du site, une surprise joyeuse vous attend : c’est un garçon de CM2, Théophile, qui a répondu au questionnaire.

Théophile, qui « aimerai[t] bien construire des avions » plus tard, répond oui à la question de savoir s’il aime la littérature ; et il ajoute : « J’aime lire. C’est la même chose, non ? » Je résiste au plaisir de commenter chacune de ses réponses pour vous les laisser découvrir.

Nous publions aujourd’hui la seconde partie de l’entretien que Santiago Amigorena a accordé à Mathilde Faugère et Brice Tabeling. Il porte plus particulièrement sur les enjeux « politiques » de son écriture, sur le rapport entre la lecture et l’écriture, sur le don en quoi consiste, selon lui, cette dernière, et l’horizon collectif heureux dans lequel ce don inscrit nécessairement la littérature : « Quand les mots sont justes, il y a quelque chose d’humain qui se passe qui ne peut être que bon pour tout le monde ».

Et sans l’avoir prévu, mon exergue écrit sur une citation d’Italo Calvinopoursuit le dialogue entamé avec lui. Transitions s’accorde à coup sûr avec sa définition de l’homme comme animal utopique... Oh oui !

Mais « l’enfer » ?

Pour ma part, et là sans doute réside notre différence, à Santiago Amigorena et moi, je crois que l’homme poétique, celui de l’élan et de l’utopie radicale, celui qui croit que la communauté n’est pas affaire d’économie mais de don, doit cependant composer avec l’homme politique, celui des programmes - et j’ajouterai, celui de la civilité, encore autre...

Mais ce n'est pas à moi de trancher, et la question est en débat depuis le début, à Transitions : voyez les contributions de Marcel Hénaff, de Gérald Sfez et de Marie-Hélène Boblet par exemple.