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Hélène Merlin-Kajman

12 octobre 2013

 

Réinventer l'Ecole

 

L’article de François Jacquet-Francillon porte un titre remarquable : « Ecole : proposition pour une réforme du débat sur la réforme ». Rien n’est plus simple, voire trop simple, en apparence. Ce qui impressionne, c’est la netteté, la sobriété et la liberté de l'interpellation. Il y va d'une sorte de signal éthique. La réflexion de François Jacquet-Francillon donne un cadre très clair à sa principale proposition : réinventer l’Ecole.

La réinventer, ce n’est pas exactement la réformer, encore moins la sauver ni même la refonder. C’est sortir du théâtre des passions et/ou des expertises trop sophistiquées pour nous expliquer, en conjuguant pragmatisme et conviction, par où commencer.

L’expliquer, et le soumettre à débats bien sûr. Encore une fois, c’est une proposition de cadre. Juste un cadre ! Le geste est asymptotique à celui de Transitions à l’égard de la littérature, des pratiques de l’art, de la culture, de la civilité, de l’éducation : opérer avec confiance un pas de côté pour réouvrir le présent, et secouer l’angoisse, presque comme on s’ébroue.

Dans son questionnaire, Laurence commente ses réponses à la question de savoir pourquoi les écrivains écrivent : « C’était leur ordre de mission, en quelque sorte ». Ici aussi, la phrase nous propulse hors des cadres fatigués des débats du dernier demi-siècle. Ecrire : une vocation ou une stratégie ? L’auteur, un génie ou une institution des classes dominantes ? Non – une sorte de fonctionnaire de la société, missionnaire un peu spécial, un peu hanté, comme l’est le chaman pour Lévi-Strauss...

Et bien sûr, juste un exergue ! Natacha Israël, par la voix d’Adorno, nous fait rêver de transitions sauvages dans un paysage américain...

 

 

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