Hélène Merlin-Kajman

25 janvier 2014

 

Liens d'enfance

 

« La fable, c’est un lien », écrit Elsa Cpdg dans sa réponse à notre questionnaire sur la littérature pour expliquer pourquoi elle aime raconter des histoires, dire des proverbes, faire des jeux de mots.

Mais quel genre de lien ?

Un lien d’enfance, répondrait sans doute Helio Milner dont le Trope d’aujourd’hui s’intitule « Le lapin et la souris ». Ne cherchez pas dans votre La Fontaine : ce couple animal, cette fois-ci, est de l’invention de l’enfant...

A la suite d’une citation de Jean-Paul Sartre, Natacha Israël rêve d’un autre enfant (« le neveu ») à qui « offrir un jour une combinaison d’arbre, d’eau et de ciel » : l’enfant, figure réelle d’un horizon qui s’ouvre !

Au contraire – sombrement contraire -, la réflexion de Simone Weill sur L’Iliade présentée par Patrick Hochart évoque la fureur guerrière, relevant, dans l’épopée homérique, « l’absence d’euphémisation et de fictions consolatrices, la précision cruelle avec laquelle est exposée “la froide brutalité des faits de guerre” ».

Un jour ne faudra-t-il pas écrire aussi « La Mort et le mourant » ?