Année 2011-2012
Le séminaire de Transitions se tient le lundi de 18h30 à 21h30 à la Sorbonne, escalier C, 2ème étage gauche, 2ème porte gauche (salle de l'ED).
3 octobre 2011: rencontre avec Denis Kambouchner (philosophie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - Paris I): "Quelle littérature pour la jeunesse?" (autour du roman de Daniel Kammer, Ma guerre de Troie, Les Impressions nouvelles, 2011)
28 novembre 2011: table ronde avec Jean-Louis Jeannelle (littérature française, Université Sorbonne - Paris IV) et Isabelle Guary (professeur au lycée Diderot de Narbonne) : "Retour sur une polémique: de Gaulle, la littérature et le baccalauréat". (Cf. texte de présentation de Jean-Louis Jeannelle ci-dessous)
11 janvier 2012 (ATTENTION, c'est un mercredi !): rencontre avec Jean-François Louette (littérature française, Université Sorbonne - Paris IV): "Autour de la question de la beauté (thème de la rubrique "Intensités")"
6 février: rencontre avec Régis Sauder autour de la question de la beauté (réalisateur du film Nous, Princesses de Clèves)
14 mai : rencontre avec Pierre-François Berger (professeur de mathématiques en classes préparatoires au lycée Buffon) autour de son site internet (voir la rubrique Nombredindoute)
21 mai (ATTENTION, la séance commencera exceptionnellement à 19h30 !) : Monica Martinat (histoire, Université Lyon 2) et Pascale Mounier (littérature française, Université Lyon 2); "Histoire et fiction: la fabrique du réel"
4 juin (ATTENTION, la séance commence à 19h00 !) : discussion autour du texte de Johannes Türk : « Rituals of Dying, Burrows of Anxiety, in Freud, Proust, and Kafka : Prolegomena to a Critical Immunology », Germanic Review, 82.2, Spring 2007, p. 141-156 (si vous souhaitez lire l'article pour préparer la séance, contactez-nous par la rubrique "Contact").
Vendredi 8 juin (ATTENTION, la séance se tient à l'ENS, 45, rue d'Ulm, salle Celan à 14h30) : le département LILA (ENS) et Transitions reçoivent Elisabeth Ladenson (professeure, Columbia University) pour une conférence sur "Colette ou l'art du contresens", en dialogue avec Francine Dugast, dans le cadre du cycle de conférences du groupe Phi (Groupe de recherche en poétique historique et comparée) sur La représentation de la littérature: vocabulaire et modèles, et du thème Le contresens de Transitions.
Lundi 25 juin, 9h00-12h00 et 14h00-18h00, Centre Censier, salle 410 : bilan de l'année et perspectives. Les personnes extérieures à Transitions, les utilisateurs du site et tous ceux qui sont intéressés sont les bienvenus à partir de 14h00.
Vendredi 29 juin (ATTENTION, la séance commence à 19h00 !): discussion autour d'un deuxième texte de Johannes Türk : « Interruptions : Scenes of Empathy from Aristotle to Proust », DVjS 82.3 (2008), p. 448-476 (si vous souhaitez lire l'article pour préparer la séance, contactez-nous par la rubrique "Contact").
Reporté en octobre : rencontre avec Marie-France Renoux-Zagamé (histoire du droit, Université Panthéon-Sorbonne - Paris I): "La république des lettres et le monde du Palais aux XVIe-XVIIe siècles: de quelques rencontres"
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Jean-Louis Jeannelle
Retour sur une polémique :
de Gaulle, la littérature et le baccalauréat
(avec Isabelle Guary et Jean-Louis Jeannelle)
En janvier 2010, le nouveau programme du bac L comportait, en plus de L’Odyssée, de Fin de partie et de Tous les matins du monde (livre et film), le tome III des Mémoires de guerre du général de Gaulle, intitulé : Le Salut (1944-1946). Quatre mois plus tard, un collectif de professeurs a lancé une pétition, « La littérature en phase terminale », et demandé le retrait de ce texte destiné à remplacer les Pensées de Pascal sous l’entrée « Littérature et débat d’idées ». Dans la foulée, un site internet (« Les Lettres volées » : http://www.lettresvolees.sitew.com) a été créé afin d’abriter le texte de la pétition et de rassembler les diverses réactions qu’il pouvait susciter. Dans un premier temps toutefois, l’appel n’a fait débat que parmi les professeurs. Il a fallu attendre une dépêche de l’AFP le 3 juin 2010 pour que la polémique s’enclenche, et qu’une guerre des tranchées s’établisse entre d’un côté les enseignants protestataires, rejoints par les quelques écrivains contemporains sollicités (notamment par Libération le 17 juin 2010) à cette occasion, et de l’autre les intellectuels, médiateurs culturels ou représentants officiels choqués que l’on puisse refuser à de Gaulle sa légitimité de mémorialiste et d’écrivain à part entière. Bien que très souvent les intervenants se soient contentés d’arguments d’autorité, quelques émissions ou quelques publications sont parvenues à faire apparaître les enjeux esthétiques et idéologiques soulevés (fort difficiles à démêler en raison du statut de l’auteur concerné), enjeux qui ont affleuré lors de débats entre professeurs sur les pages du site Weblettres (http://www.weblettres.net/).
Nous parlerons ici en notre nom propre et débuterons par quelques mots sur notre « situation » afin de resituer un débat trop souvent détaché d’un contexte qui lui confère cependant tout son sens : Isabelle Guary est professeur agrégé de lettres classiques au lycée Diderot à Narbonne et a soutenu le lancement de la pétition « La littérature en phase terminale » ; Jean-Louis Jeannelle est MCF à l’Université Paris-Sorbonne et auteur d’Écrire ses Mémoires au XXe (qui porte entre autres sur les Mémoires de guerre).
À plusieurs reprises, nous avons eu l’occasion, lorsque la polémique a débuté dans la presse, puis lors de conférences faites sur Le Salut dans le cadre de la formation continue des enseignants de Terminale L des Académies de Lyon, Montpellier et Paris (en novembre 2010), de débattre librement du texte mis au programme et de réfléchir aux différents arguments échangés de part et d’autre. La publication d’un numéro des Temps modernes intitulé : « De Gaulle, la France et la littérature », (n° 661, novembre-décembre 2010) nous a permis de préciser nos positions. Le temps de la polémique étant à présent passé, nous aimerions faire de cette séance du séminaire « Transitions » un lieu de débat convivial où nous tenterons de réfléchir avec les auditeurs à la question du statut littéraire des Mémoires de guerre et à leur transmission dans le cadre d’un cours de littérature.