Inédit

Pascal et "la perte du fils unique"

 

 

 

Préambule

 

Les 13, 14 et 15 décembre 2018 s’est tenu un colloque international sous l’égide de Transitions consacré à « Littérature et trauma ». Il a rassemblé trente-six communiquants réunis en sessions, elles-mêmes réunies en journées. Hall Bjørnstad a présenté sa contribution vendredi 14 décembre, journée consacrée à « Des équivoques à éclaircir », lors de la session « Figures de l’autre ».

Dans cette contribution, qui s’annonce comme le point de départ passionnant d’une réflexion encore embryonnaire, Hall Bjørnstad découvre, dans les Pensées de Pascal, un travail du traumatique qui n’est ni la mobilisation d’une technique rhétorique de secousse du lecteur, ni l’expression simple des traumatismes de l’auteur ; mais le parcours d’une « plaie ouverte » que Hall Bjørnstad nous propose de suivre par le détour d’un commentaire d’Adorno et d’un article de Patrice Loraux, tout en l’écoutant dans l’écho de cette pensée : « Il faut ajouter mes plaies aux siennes et me joindre à lui et il me sauvera en se sauvant. »

H. M.-K. et T. P.

Hall Bjørnstad (Indiana University) est l’auteur de Créature sans créateur : Pour une anthropologie baroque dans les Pensées de Pascal (Hermann, 2013), traducteur norvégien des Pensées (2007), éditeur de Borrowed Feathers : Plagiarism and the Limits of Imitation in Early Modern Europe (2008). Il a coédité avec K. Ibbett Walter Benjamin’s Hypothetical French Trauerspiel (Yale French Studies, 2013) et avec H. Jordheim et A. Régent-Susini Universal History and the Making of the Global (Routledge, 2018). Membre de Transitions.

 

 

 

 

 

Pascal et « la perte du fils unique »

 

 

Hall Bjørnstad

04/05/2019

 

 

Parfois, il arrive qu’un sujet de recherche arrive de loin. Il se peut qu’au milieu d’un projet ordinaire, sans doute fort intéressant, un autre sujet fasse irruption, ne se profilant qu’en passant et furtivement ; ça glisse, ça passe, entre les doigts, entre les phrases, entre les mots, après s’être imposé pour quelques moments au lieu de ce qu’on pensait être en train de faire. Un sujet de fascination, mais de fascination insoupçonnée, inavouée, incomprise. Et ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard parfois, qu’on comprend un peu mieux ce qui est arrivé, ce qui vous est arrivé et puis si vite passé : un sujet de recherche qui vous cherche, qui vous hante.

Il y a dix-huit mois, j’ai fait partie d’une journée d’étude à Paris, à Paris 3 même, sous le titre « Les-Pensées-de-Pascal : une réouverture ». L’idée de la journée était de revenir sur l’inachèvement et la fragmentation des Pensées de Pascal. Mon intérêt était pourtant ailleurs, issu d’un travail sur Pascal et la consolation, à partir d’un livre du philosophe Michaël Fœssel sur la consolation moderne (dont quelques-uns ici m’ont entendu parler dans la première table ronde sur « littérature et trauma » en 2017[1]). Pour faire entrer mon projet dans le cadre, j’ai donné une contribution intitulée « Entre désolation et consolation : lire les Pensées de Pascal aujourd’hui », où je me suis proposé de penser ensemble la désolation du support textuel des Pensées de Pascal et la désolation qui habite le lecteur et que Pascal cherche à lui faire analyser. J’ai pris comme point de départ le fait que le massif textuel laissé par Pascal au moment de sa mort demandait une attitude de « care », de réparation, de construction (on pourrait peut-être même dire de consolation, dans un certain sens) avant même de pouvoir être constitué en tant qu’objet critique ou herméneutique. Que l’on choisisse de chercher l’ordre perdu de l’apologie inachevée (attitude « consolatrice ») ou plutôt d’explorer la résistance à une telle démarche dans l’inachèvement radical du massif textuel lui-même (attitude « désolatrice »), on est toujours et inévitablement devancé par un travail réparateur de la part des éditeurs du texte. Structurellement, la réparation inévitable du texte – amorcée par les éditeurs et à laquelle le lecteur est invité, sinon forcé à participer à travers son acte de lecture même – semble préfigurer la réparation du monde promise par l’apologie inachevée.

Ce n’est que plus tard, beaucoup plus tard, que je me suis rendu compte que l’essentiel était ailleurs, et en réalité beaucoup plus proche. En fait, dès le titre de cette journée-là : qu’est-ce en effet qu’une réouverture, dans le contexte des Pensées de Pascal ? Quelle serait la fermeture qui nécessiterait de rouvrir les choses encore ? Et quelles seraient les choses, la chose à rouvrir ? Dans le sens visé par les organisateurs de la journée, il s’agissait évidemment d’une réouverture à valeur polémique : contre une fermeture institutionnelle ; c’était la mise en cause de la compétence d’une certaine autorité, d’une certaine doxa établie. Le titre était une invitation, sinon une incitation à rouvrir autant le texte que la tradition. Or, dans le contexte de Pascal et encore plus dans le contexte de notre discussion ici, il n’est pas sans intérêt d’observer, dans les dictionnaires de l’époque de Pascal, la présence d’une autre acception du titre. En effet, la réouverture qui revient systématiquement dans les exemples de l’emploi du verber ouvrir au XVIIesiècle, aussi bien chez Furetière et Richelet que dans le Dictionnaire de l’Académie est en fait celle de la plaie.

Nous lisons chez Furetière : « Rouvrir… / Ouvrir une seconde fois. Il est ressorti, il luy faut aller rouvrir, le faire rentrer. / On dit aussi d’une playe, qu’elle se rouvre, quand aprés avoir été quelque temps guerie en apparence, elle recommence à saigner, à s’ouvrir une seconde fois. […] Cette playe s’est rouverte au bout de deux ans[2]. » Le Dictionnaire de l’Académie ajoute une acception figurée : « On dit figur[ativement]. Rouvrir une playe, pour dire, Renouveller un sujet d’affliction, C’est rouvrir sa playe que de luy parler de la perte de son fils. c’est une playe qu’il ne faut pas rouvrir[3]. »

Vous avez peut-être remarqué la présence dans la dernière citation de cette « perte du fils » que j’ai incluse dans le titre de mon intervention aujourd’hui. Moi, je ne l’avais pourtant pas remarqué à l’époque. C’est une amie qui a relu mon texte longtemps après qui m’a fait observer qu’il était parsemé de cette insistance sur la perte du fils. En effet, sans le savoir, mon exposé avait rassemblé toutes les occurrences de cette expression dans les Pensées.

D’où mon sujet aujourd’hui, qui m’arrive de loin par cet esprit d’escalier, et qui est fondé sur les trois hypothèses que voici. Premièrement, la figure de la plaie qui se rouvre et recommence à saigner est une figuration vivante à l’âge classique (quoique peu classique) pour penser le traumatique. Deuxièmement, la perte du fils en est apparue à l’époque un cas exemplaire, non seulement pour les Messieurs de l’Académie mais aussi pour Pascal lui-même. Troisièmement, il y a peut-être là un point d’entrée prometteur pour repenser quelque chose de central dans les Pensées – dans leur lien avec le trauma.

 

Avant de continuer, il faut très vite préciser que ce n’est pas qu’on n’ait pas déjà exploré le sujet de Pascal et le trauma. En fait, on ne l’a que trop fait, à commencer par la dénonciation, par les hommes des Lumières (de Voltaire à Condorcet), d’un certain Pascal halluciné, et par la célébration du génie souffrant par les romantiques (de Chateaubriand à Baudelaire). Et même de nos jours, on trouve de nouvelles tentatives de « dresser un inventaire de symptômes susceptibles de rendre compte de l’œuvre de… Pascal[4] ».

Le problème, c’est que la plupart des anecdotes biographiques les plus spectaculaires et les plus connues (y compris celles relative à la possession diabolique de l’enfance, la paralysie ultérieure, l’accident de carrosse, les crises de vertige) sont des témoignages de deuxième ou de troisième main, attestées pour la première fois plus de soixante ans après la mort de Pascal. Dans un article important paru dans la revue XVIIe siècle en 2012, Tony Gheeraert, l’un des meilleurs spécialistes de Pascal de ma propre génération, passe en revue les évidences biographiques et démontre le peu de fondement qu’il y a pour conclure quoi que ce soit sur la vie psychique de Pascal[5]. Pour ce qui est de l’œuvre de Pascal, Gheeraert observe que les aspects « traumatiques » n’apparaissent que dans les Pensées et toujours comme partie d’une stratégie, une rhétorique, un dispositif conçu pour bouleverser le lecteur ; en effet, dit-il, « les pages les plus intimes ne laissent rien percer d’une éventuelle angoisse pascalienne : elles résonnent plutôt comme un chant où domine l’apaisement et la consolation[6] ». Je vais retourner à la dernière partie de cette conclusion, manifestement fausse, vers la fin de mon intervention, mais d’abord, je me tourne – enfin – vers les Pensées et leur force « traumatique » que tout lecteur aura sans doute ressentie.

 

 « D’où vient » – nous lisons dans un passage célèbre –, « d’où vient que cet homme qui a perdu depuis peu de mois son fils unique… n’y pense plus maintenant » ? (fr. 168[7]) Ou dans une version plus détaillée de la même question : « Cet homme si affligé de la mort de sa femme et de son fils unique, qui a cette grande querelle qui le tourmente, d’où vient qu’à ce moment il n’est point triste et qu’on le voit si exempt de toutes ces pensées pénibles et inquiétantes ? » (fr. 453) La réponse est tout aussi célèbre : « Ne vous en étonnez pas. Il est tout occupé à savoir par où passera ce sanglier que ses chiens poursuivent. Il n’en faut pas davantage pour chasser tant de pensées tristes. » (fr. 168)

Quel est le statut de l’exemple de la perte du fils unique ici ? À l’époque encore plus que pour nous, la perte d’un enfant était un danger présent pour tout parent ; l’affliction qui s’ensuit était donc proche pour tout le monde et facilement imaginable aussi pour les non-parents. « Le fils unique » en constitue le cas extrême, la figure de l’irréparable, de l’irremplaçable par excellence (et plus encore à l’époque que maintenant, à cause de la structure foncièrement patriarcale de la société). La perte du fils unique, c’est une plaie qui ne se guérira jamais et qu’on risque de faire rouvrir à tout moment.

Mais quelle est sa fonction ici ? Vous aurez sans doute reconnu l’argument pascalien sur le divertissement. La perte du fils unique est, certes, une affliction extrême, mais c’est une affliction que le père endeuillé n’oublie pourtant que trop facilement, dans un oubli qui constitue ainsi en quelque sorte un trauma au deuxième degré. Il y a ici une symétrie parfaite avec le cas extrême opposé : à savoir celui du roi. D’une part, s’il est sans divertissement, même le roi ne peut éviter l’ennui ; d’autre part, avec le divertissement, le père ne peut même pas vivre dans la tristesse de sa perte.

L’occurrence le plus fascinante de la figure de la « perte du fils unique » dans les Pensées apparaît dans le fragment 718 (dans la première liasse sur les prophéties), que Pascal traduit du Talmud. Il importe de savoir que le mot « désolation » n’avait pas encore pris à l’époque l’acception psychologique moderne ; ainsi, Pascal l’emploie toujours dans l’acception traditionnelle de « ruine entière, destruction ». Mais, comme je l’ai proposé ailleurs[8], une étrange coïncidence entre géographie extérieure et géographie intérieure se prépare, et c’est comme si Pascal y contribuait en mobilisait notre figure : « Vous serez tous dans la tristesse et dans les souffrances, et je mettrai cette nation en une désolation pareille à celle de la mort d’un fils unique, et ces derniers temps seront des temps d’amertume. » (fr. 718)

C’est bien toujours le pays entier qui est la victime de la désolation ici ; mais l’acception psychologique s’annonce triplement : d’abord par la juxtaposition avec « la tristesse et… les souffrances » collectives ; ensuite par l’étrange renversement par lequel la désolation globale est désormais à comprendre selon la perte personnelle de l’irremplaçable, comme si la désolation originaire était quand même tout d’abord une expérience personnelle : celle, dévastatrice, de la perte du fils unique ; et enfin, par la logique figurative chrétienne qui motive l’inclusion de ce passage dans les notes de Pascal en premier lieu, la perte du fils unique annonçant déjà celle du Christ et la désolation devant la croix.

Ce que je dis ici n’est évidemment qu’un commencement. L’essentiel, c’est de suggérer que ce commencement, que cette tentative doit veiller à éviter deux tentations opposées : d’une part, celle de réduire l’œuvre de l’auteur à une expression de ses traumatismes ; d’autre part, celle de réduire l’œuvre à une pure expression d’un dispositif rhétorique. Ce qui intéresse, qui fascine, qui saisit, qui trouble – c’est la force de l’exécution ; ce qu’il y a là-dedans d’excessif et d’ombre.

 

Pour conclure, je voudrais retourner une minute au propos réducteur de Tony Gheeraert dans la conclusion de son article par ailleurs si pertinent selon lequel il est « aisément possible d’attribuer la force traumatique des Pensées à une stratégie rhétorique destinée à perturber la sérénité de son lecteur libertin[9] ». C’est certes possible, mais tout n’est pas dit par là – loin de là.

Pour vous laisser sur un exemple de la façon dont la force traumatique est également active dans les méditations les plus intimes de Pascal, je vais me tourner vers l’expression le plus pure de son christocentrisme dans deux fragments souvent associés sous le titre « Le mystère de Jésus », d’abord avec Gheeraert, puis avec Adorno. Selon Gheeraert, le ton du texte « est celui de la consolation, du réconfort, de l’apaisement[10] » ; et il en cite pour preuve la phrase célèbre que voici : « Console-toi. Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé. » (fr. 751) Adorno, quant à lui, cite Pascal de mémoire et le cite mal, mais d’une manière qui le projette au centre névralgique de nos discussions. Le passage apparaît dans une discussion de la situation paradoxale de l’art après Auschwitz : « L’excès de souffrance réelle ne supporte pas l’oubli ; il faut transposer dans le domaine profane la parole théologique de Pascal : “On ne doit plus dormir[11]”. » Cette parole « théologique » – dont le sens reste le même malgré une déformation de l’expression – est tirée du fragment qui porte le titre « Le mystère de Jésus » : « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde. Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. » (fr. 749)[12]

L’idée d’une sécularisation d’un tel propos est manifestement absurde, mais en même temps absurdement pertinente pour la tâche évoquée par Adorno, me semble-t il. Pour terminer, je voudrais y ajouter un autre aphorisme pascalien, très proche du passage cité par Gheeraert : « Il faut ajouter mes plaies aux siennes et me joindre à lui et il me sauvera en se sauvant. » (fr. 751) On est là, je crois, proche de cette autre obligation obscure et obscurément imposante trouvée dans la conclusion de l’article « Les disparus » de Patrice Loraux : « il faut mettre en place un dispositif de représentation où un trauma rencontrera un autre trauma[13]. »

C’est là, je pense, la vraie urgence et les vrais enjeux d’une réouverture des Pensées de Pascal aujourd’hui – une réouverture où il s’agit non seulement de rouvrir LES Pensées mais aussi la plaie de LA pensée, telle que l’analyse Pascal.

[1] Michaël Fœssel, Le temps de la consolation, Paris, Seuil, 2015 ; Hall Bjørnstad, « Consolation, plainte, gémissement : Pascal, figure intransigeante au seuil de la modernité », L’Esprit créateur, 57/2, 2017, p. 109-121.

[2] Antoine Furetière, Dictionnaire universel, Paris, S.N.L./Le Robert, [1690] 1978, s. v. « Desolation ».

[3] Dictionnaire de l’Académie française, Paris, Coignard, 1694, s.v. « Desolation ».

[4] Voir la note suivante pour l’attribution de cette citation.

[5] Tony Gheeraert,« Les accidents de la vie. Maladie, traumatisme et création chez Blaise Pascal », XVIIsiècle, n° 255 (2012/2), p. 285-308. Pour la citation ci-dessus, voir p. 286 ; l’exemple contemporain discuté par Gheeraert est l’article « Blaise Pascal, un maniaco-dépressif ? » par Luc Carlier dans Psychanalyse Magazine (la référence donnée par Tony Gheeraert est http://www.psychanalysemagazine.com/psychobiographie-blaise-pascal-un-maniaco-depressif.htm ; l’article se trouve aujourd’hui à l'adresse suivante : https://www.signesetsens.com/psychobiographie-blaise-pascal-un-maniaco-depressif.htm, avec le nom d’auteur indiqué comme Alain Laudet ; consulté 12/12/2018).

[6] Ibid., p. 308.

[7] Ici et dans ce qui suit, les citations des Pensées seront suivies directement du numéro de fragment entre parenthèses. Je cite le texte d’après Blaise Pascal, Les Provinciales, pensées et opuscules, Gérard Ferreyrolles et Philippe Sellier, éd. (Paris : Librairie générale française, La Pochothèque 2004), dont la numérotation suit le classement de Sellier.

[8] Notamment dans mon intervention pour la journée d’étude « Les-Pensées-de-Pascal : une réouverture » mentionnée dans mon introduction : Hall Bjørnstad, « Entre désolation et consolation : Lire les Pensées de Pascal aujourd’hui ». Ce que je dis ici sur l’acception psychologique du terme « désolation » suit de près mon argument à cette occasion-là.

[9] Gheeraert, art. cit., p. 308.

[10] Ibid., p. 304.

[11] Adorno, « Engagement et autonomie artistique » (1962), in Notes sur la littérature, Paris, Flammarion, 2009, p. 298. Un grand merci à James Helgeson de m’avoir indiqué ce passage.

[12] Une rapide précision philologique s’impose ici : je viens de citer deux fragments, 749 et 751, dont pourtant seulement le premier porte le titre « Le mystère de Jésus ». Gheeraert suit une longue tradition critique quand il les associe comme deux parties de la même méditation, citant le fr. 751 en évoquant le titre qui ne figure qu’en tête de l’autre fragment (cf. art. cit., p. 304). Cependant, Philippe Sellier a récemment montré d’une manière convaincante que les deux fragments sont indépendants et que l’association est donc erronée (Philippe Sellier, « Pascal et l’agonie du Christ à Gethsémani », Courrier du Centre international Blaise Pascal, 37 | 2015, 7-30). Cela ne change pourtant rien à ma conclusion ici, puisqu’il s’agit dans les deux cas d’une méditation intime où une force traumatique trouve son expression au sein du christocentrisme, malgré ce que prétend Gheeraert.

[13] Patrice Loraux, « Les disparus », in L’Art et la Mémoire des camps. Représenter. Exterminer, Paris, Seuil, 2001, p. 57, cf. p. 49 du même article : « Une blessure "ouverte", alors même qu’elle fait souffrir, n’est presque pas grave comparée à l’impossibilité traumatique d’être une surface qui accueille, donc une surface de passibilité. »

 

 

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